mercredi 10 juin 2009

Nara: Bambi attaque, Bouddha médite



6 avril

Réveil dans le merveilleux ryokan décrit par Charly, dernier coup d'œil au pont japonais du jardin avant de partir découvrir Nara, ancienne capitale du Japon (avant Kyoto et Tokyo). De grands temples en bois sont dispersés dans un grand parc et une forêt, lieux colonisés par des biches "sacrées". Ces Bambis mal brossés, malgré le danger qu'ils représentent d'après les panneaux (effrayants), ravissent les familles japonaise.


Nous approchons ensuite à pas lents, émerveillés, du fameux Todaï-ji. C'est le plus grand bâtiment en bois du monde; un immense temple surmonté de cornes dorées et entourés d'arbres en fleurs. Il est gardé par une porte contenant deux gardiens effrayants (pour ne pas laisser entre le mal), comme tous les temples bouddhistes. Mais les gardiens sont ici aussi démesurés que le temple, ce sont deux géants de bois, à la chevelure ébouriffée, aux muscles saillants et au regard féroce.


Mais c'est l'intérieur du temple qui m'époustoufle le plus. Y médite depuis des siècles le plus grand Bouddha en bois du monde. Pour parvenir à contempler son sourire serein, on risque le torticolis.


Une fois passés derrière le grand Bouddha, nous passons brusquement de la merveille d'art sacré à la superstition la plus triviale: des gens se tortillent pour parvenir à se glisser dans un trou étroit creusé au pied d'une colonne du temple. Ce trou fait la taille d'une narine du grand Bouddha, et si on réussit à s'y glisser... on est certain de parvenir à l'illumination... !

Notre journée ne sera qu'une longue promenade de temples en temples, certain shintôs (dédiés aux esprits de la nature, animisme primitif toujours très présent au Japon), d'autres bouddhiques. Les deux croyances cohabitent et se mélangent allègrement. Le grand musée est fermé, cette malédiction semble planer sur nous depuis notre arrivée au Japon. Nous nous contentons d'une mini-collection de Bouddhas magnifiques et de dieux à la coiffure digne des mangas. Des bambis continuent à gambader autour de nous...


Nous courons pour attraper notre train, puis un autre, puis encore un autre. Tout s'enchaîne parfaitement, à la minute près. Nous débarquons à Hiroshima de nuit, sautons dans le tram puis traversons à pied l'île abritant tous les lieux de mémoires. Au loin, le dôme, symbole du martyre de la ville, est illuminé. Tout est extrêmement calme. Nous atteignons enfin notre auberge de jeunesse, lieu tellement convivial qu'à peine notre sac posé, on nous invite à manger des takoyakis (boulettes de pieuvre).

Mais toute auberge de jeunesse a ses freaks (gens bizarres):
- un américain tellement friendly qu'il en est flippant. Il se présente ainsi "I am from America ! The country of Barack Obama!" et ne cesse de vous parler alors que vous voulez juste vous brosser les dents.

-une fille apparamment charmante mais qui, dès que les autres pensionnaires ont le dos tourné, vole tous les rideaux accrochés entre les lits (pour s'isoler de la lumière), afin de se faire une chambre d'hôtel à elle.

- et enfin une terrible ronfleuse qui a donné à Charly des envies de meurtre

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