Le ciel demeure d'un bleu éclatant et plus nous visitons Pékin, plus nous aimons cette ville. Notre première étape est le Temple du Ciel: c'est en fait un ensemble de temples dans un grand parc, dédiés à aux divinités de la nature pour assurer de bonnes récoltes. Ces cultes sont très anciens et ont été plus ou moins mélangés au bouddhisme.
L'arrivée dans le parc est enchanteresse : c'est le paradis des petits vieux heureux. Certains ont mis de la musique et dansent, d'autres forment une chorale, jouent au mahjong ou aux échecs, font de la gymnastique ou simplement discutent. Mes préférés sont un papy et une mamie qui chantent de l'opéra chinois en jouant la jouvencelle et le fier damoiseau. Tous se fichent du regard des passants et ont le sourire aux lèvres. Ca fait plus envie que nos maisons de retraites!
Les petits temples sont plus jolis les uns que les autres, leurs tuiles vernissées bleues brillent de milles feux. Il y a même des trucs marrants à faire dans les temples : dans l'un d'entre eux un effet d'écho étonnant me permet de parler tout bas près d'un mur à Charly et de l'entendre me répondre, alors qu'il est à une trentaine de mètre, derrière d'autres bâtiments.
Nous sommes sous le charme du lieu et errons de longs moments dans les immenses jardins remplis de fleurs et d'arbres biscornus.
Nous trouvons difficilement un bus pour nous diriger vers l'immense place Tien-Nan-Men. Nous faisons d'abord un détour pour jeter un oeil au fameux nouvel Opéra de Pékin, surnommé "l'oeuf". Ultramoderne mais surtout affreux :
Retour à Tien Nan Men. Il y a des contrôles de sécurité minutieux à toutes les entrées de la célèbre place et pas mal de flics en faction. C'est gigantesque et dépareillé : d'anciennes portes chinoises côtoient des bâtiments austères en béton, des statues réalistes-socialistes, des drapeaux chinois, évidemment le portrait géant et le mausolée de Mao, mais surtout beaucoup, beaucoup de vide. On croise un peu partout de paysans venus du fin fond de la Chine faire l'unique voyage de leur vie: voir en 2 jours la momie de Mao, la Grande Muraille et la Cité Interdite. Les groupes, suivant au pas de course un guide à drapeau, sillonent les pavés gris dans tous les sens.
La lumière se fait de plus en plus douce et nous décidons d'aller contempler la Cité Interdite pour la première fois du haut de la "Colline du Charbon". Cette colline artificielle, qui s'élève au nord de la Cité Interdite, a été construite pour barrer la route aux mauvais esprits (qui viennent toujours du Nord, allez savoir pourquoi).
Pour atteindre ce fameux point de vue, nous devons d'abord longer les hauts et longs, très longs murs rouges. Nos jambes commencent à nous lâcher car les distances sont gigantesques. Mais une fois le sommet de la colline atteint, nous sommes largement récompensés. L'océan de toits en tuiles jaunes de la Cité Interdite s'étend à nos pieds, et au loin la ville moderne à perte de vue. Splendide!
Nos jambes protestent déjà à l'idée des centaines de bâtiments et de cours qu'il va falloir traverser demain, car nous prévoyons de visiter la Cité Interdite !
Et pour la route, une incise en style Skyblog:
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