mardi 23 juin 2009

Hiroshima, une journée atomique

7 avril

Nous partons de bon matin en direction de Miyajima, une île sacrée et célèbre pour sa célèbre tori (une porte shinto) posée dans l'eau. Une courte traversée dans un ferry bondé de touristes nous permet de découvrir le fameuse porte, qui semble flotter sur les flots bleus. Une fois sur la terre ferme, nous découvrons un temple entièrement sur pilotis. Les pèlerins arrivaient en bateau, passaient sous la porte, priaient dans le temple et ne posaient ainsi pas le pied sur l'île sacrée.


Aujourd'hui, l'île est ouverte aux touristes et organisée pour eux. Des petits chemins mènent de temples en temples, le tout saupoudré de cerisiers en fleurs et de pagodes fait une charmante balade.

Nous vivons des expériences étranges sur cette île : nous croisons des touristes français ne râlant pas et ayant le sens de l'humour (!), nous descendons dans le sous-sol d'un temple (il y fait noir comme dans un four et on y a créé un labyrinthe avec des images de Bouddha brillant dans l'obscurité), nous nous perdons au milieu de 500 statues de vieillards tous différents , et croisons des statues absurdes:


Affamés par tant d'aventures, nous nous régalons d'anguilles grillées, la spécialité du coin. Non seulement j'ai goûté, mais en plus j'ai aimé!


Nous regagnons Hiroshima pour visiter le Musée de la bombe. Il est plutôt intéressant, avec de grandes maquettes, des photos de ruines, les lettres écrites par Einstein ou Roosvelt sur le sujet... Mais il y a aussi une vidéo présentant le sujet à l'entrée, assortie d'une musique ATROCE et pas du tout de circonstance. Le musée est un immense hall et donc on l'entend partout, en boucle. J'avoue avoir du mal à me concentrer pour lire les panneaux, Charly est au bord de la crise de nerfs et se bouche les oreilles.

Nous passons enfin dans la deuxième partie du musée où sont rassemblés des témoignages terrifiants et des restes de vêtements ou d'objets offerts au musée par les familles de victimes. Nous ressortons de là d'une humeur un peu sinistre.

Nous retrouvons le sourire dans le "parc de la paix" qui recouvre tout l'île qui est, au centre de la ville, l'épicentre de la bombe A. C'est là que ce trouve le fameux dôme, resté miraculeusement debout:


Des lieux de mémoires sont dispersés un peu partout. Le plus beau est celui dédié aux enfants victimes de la bombe. Une petite fille de 10 ans, atteiente de leucémie à la suite de son irradiation, avait décidé que si elle arrivait à plier 1 000 grues en origami, elle guérirait. Elle est morte avant d'avoir pu terminer, mais aujourd'hui des miliers et des miliers d'oiseaux de papiers ornent ce mémorial.

Nous avons donc passé la soirée à apprendre à faire des origammis de grues (qui battent même des ailes!)... Ici une photo de Marius posant à côté d'une grue :


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