vendredi 26 juin 2009

A la recherche des charmes cachés de Shanghai

12 avril

JS et C étant parti à Xi'An pour le week-end, nous bénéficions du luxe inouï d'avoir un bel appart pour nous. Après le rythme trépidant du Japon, nous étions bien contents de nous faire des soirées DVD, avachis sur le canapé... comme à la maison!

Nous nous sommes aussi baladés dans des coins un peu plus calme de la ville. La concession française garde un joli charme grâce aux habituels platanes. Retrouvés au Laos et au Vietnam comme preuve irréfutable de la présence française, les platanes nous font avouer que planter des arbres le long des avenues est plutôt une bonne idée!

Voir des habitations à taille humaine, parfois avec un petit charme désuet, nous fait du bien. Le clou de la balade est sans aucun doute l'ancien Cercle Sportif Français. C'est un beau bâtiment Art Déco transformé en palace. L'intérieur est magnifique. Nous tombons sur un ascenseur et Charly propose de monter visiter. J'ai un peu peur car nous ne savons si c'est permis. Je finis par acquiescer. L'ascenseur de verre monte, monte sans jamais sembler s'arrêter. Je ne comprends rien car nous sommes censés être dans un bâtiment de trois étages. Tout à coup les murs disparaissent et nous nous élevons au dessus de la ville. C'est époustouflant!


Nous sommes en fait en haut d'une tour de béton accolée au bâtiment original, que je n'avais pas remarquée en entrant dans l'hôtel. Nous contemplons l'incroyable forêt de tours à perte de vue, seulement entamée par des autoroutes aériennes. Après une longue contemplation, nous baissons les yeux et repérons plus bas un mariage dans le jardin de l'hôtel et décidons d'aller y jeter un coup d'oeil.

La cérémonie est calquée en tout point sur un mariage dans une série américaine : robe blanche, arche de fleurs, faux prêtre... Le pire reste la musique ajoutée au mariage : pleine de suspense pour l'échange des consentements, envolée de violons au moment du baiser des mariés, puis ABBA à fond pour clore joyeusement la cérémonie. Comme s'ils n'avaient pas compris que la musique dans les films américains était rajoutée après-coup, et non pas présente au moment du mariage. Sur ce, les deux mariés lâchent chacun un ballon en forme de coeur, donnant le signal à toute l'assistance de lâcher leurs propres ballons avec des cris de joie.


Tout cela est tout à fait représentatif de la fascination des jeunes chinoises pour les mariages à l'occidentale. Certaines (alors qu'elles sont bouddhistes ou athées) vont même jusqu'à se marier dans de fausses églises avec un faux prêtre pour faire comme dans les films!

Nous découvrons un mini-quartier de Shanghai, humain et sympa, nommé Xintiandi : de veilles maisons populaires ont été à peu près correctement restaurées, puis transformées en quartier branché avec restos en terrasses et boîtes de nuit. C'est devenu un lieu à la mode un peu surfait mais qui permet de retrouver quelques traits du vieux Shanghai. Un mini-musée retrace l'histoire du quartier et présente une maison meublée façon années 30. Un vrai voyage dans le temps ! On découvre enfin l'histoire de cette ville qui semblait jusqu'ici avoir rompu les amarres avec son passé.

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