lundi 19 janvier 2009

Namo Bouddha, ou es-tu?

4 Janvier- Quelques part dans la vallee de Kathmandou

Avec Charly, nous avons decide de passer des petites excursions touristiques aux choses serieuses: une vraie grande marche a pied. Pour cela, nous pensions avoir un allie fiable, Le Gdu routard, qui nous promettait une charmante ballade de 6 heures "d'un pas tranquille".



Nous partons donc d'un charmant petit village, et au debut tout est effectivement simple. Nous trouvons sans probleme le petit pont suspendu menant aux charmants temples le long d'une riviere. Ensuite, il faut emprunter un chemin, or il n'y a qu'une route... Nous ne nous laissons pas decourager par cette approximation lexicale et avancons d'un bon pas, les yeux equarquilles a la recherche du point de repere suivant: "un chemin de mauraine tres etroit en au milieu des rizieres". Hum... non seulement Charly ne sait pas ce qu'est un chemin en moraine, mais nous sommes entoures de tres belles rizieres au milieu de charmantes collines, et il y a des dizaines de chemin qui traversent lesdites rizieres....


Nous commencons alors a demander notre route aux paysans, etonnes de voir deux touristes, car le but de notre promenade, le fameux NAMO BOUDDHA est connu de tous. Nous allons de villages en villages au creux d'une grande vallee, les paysages sont superbes. Nous essayons de trouver les points de reperes suivants du Routard, mais ils sont toujours aussi vagues. Le plus drole est que le Routard pretend qu'on voit le NAMO BOUDDHA en haut d'une colline et qu'il faut s'en servir comme point de repere. Quand 2 jeunes finissent par nous indiquer la colline en question, elle ressemble a toutes les autres, le sanctuaire bouddhique est invisible de si loin. Merci le Routard!


Nous continuons vaillamment notre route, qui monte de plus en plus, les yeux fixes sur la fameuse colline. Les habitants d'un dernier village nous confirment que nous sommes sur le bon chemin, et un petit vieux edente nous indique finalement un etroit chemin montant tres tres raide. Nous grimpons au milieu de la foret (alors que le Routard nous parle enigmatiquement de montee raide dans des champs de mais!) pendant 3/4 d'heures. C'est si raide que les habitants ont fait des sortes de marches avec des sacs de ciment. La vue sur la vallee est splendide, nous sommes extenues.

Nous atteignons enfin le sommet de la colline et tombons sur un monastere. Nous pensons naivement avoir atteint notre but et cherchons la stupa (grande colonne) du NAMO BOUDDHA...


Elle est introuvable... Apres avoir demande autour de nous des explications, nous finissons par comprendre que le NAMO BOUDDHA est quelque part en-dessous de nous. Nous decidons d'abandonner notre quete... Le NAMO BOUDDHA reste depuis lors un lieu mythique, inattegnable par les randonneurs non-inities que nous sommes.


Car la ballade n'est pas finie! Le NAMO BOUDDHA n'etait qu'un etape, atteignable en 2h selon le Routard. Nous en avons mis 3 pour atteindre le monastere, sans pauses et en marchant vite. Il nous resterait donc 4h de marche jusqu'a Dhulikel, un village offrant un magnifique point de vue sur tout l'Himalaya. Nous avalons notre pique-nique en vitesse car le soleil descend et nous ne faisons plus du tout confiance au Routard pour nous guider. Nous croisons toujours des gens qui nous indiquent le chemin, nous risquons moins de nous perdre en suivant leurs indications!


Notre descente par une route de gravier completement defoncee commence. Nous savons qu'elle rejoint une route goudronnee quelques part ou nous pourrons toujours prendre un bus, car il est evident que nous mettrons plus de 4h pour rejoindre Dhulikel par la route. Nous marchons, marchons, en maudissant le Routard mais en n'oubliant pas de profiter du panorama.


Tout a coup, alors que nous commencions a nous demander quand notre piste allait rejoindre une vraie route, surgit un camion rempli de citrouilles. Nous lui faisons signe et un jeune homme sympathique nous enjoint de monter, car le camion passe par Dhulikel. Nous nous asseyons sur les citrouilles geantes et nous accrochons de toutes nos forces car la route est completement defoncee. Il faut une vraie concentration pour eviter de se cogner ou de voler par-dessus les tas de legumes. Seul notre sauveur se tient debout sur les citrouilles et semble surfer sur les cahots. Il parle quelques mots d'anglais et il est enchante de faire notre connaissance. Le voyage devient plus confortable quand nous arrivons enfin a la fameuse route goudronnee.

Nous atteignons donc Dhulikel, non sans avoir du negocier avec l'oncle de notre sauveur (beaucoup beaucoup moins sympathique) qui nous demandait une participation exorbitante pour le trajet...

A Dhulikel, pas de chaine de l'Hymalaya... mais beaucoup de nuages!

Nous n'avons decidement absolument rien vu de ce qui etait ecrit dans le guide, mais c'etait bien mieux comme ca! La ballade du NAMO BOUDDHA reste gravee dans notre memoire...

1 commentaire:

  1. Le camion de citrouilles, comme dans la Grande Vadrouille !!!!

    spéciale dédicace à Bon pap' :)

    RépondreSupprimer