mardi 20 janvier 2009

Kathmandou-Calcutta-Bangkok-Vientiane

Non ce titre n'est pas le resume de notre voyage de 6 mois, mais bien notre trajet en avions du Nepal jusqu'au Laos, du 12 au 13 janvier. Pas moyen de faire autrement, pas moyen de faire moins cher.


Nous partons donc le matin du 12 de Kathmandou, tres triste de quitter Razeena et sa famille, pas trop tristes de quitter un peuple aussi peu sympathique. Nous depensons nos derniers roupies nepalaises, inchangeables, en chewing-gum, et apprenons avec bonheur qu'il faut payer une taxe d'aeroport pour pouvoir partir. Classique, mais j'avais oublie que ca existait encore dans certains pays.


Ce qui nous enerve vraiment, c'est la file d'attente interminable a l'immigration. Le Nepal doit difficilement laisser partir ses citoyens, parce que le moindre Nepalais restera entre 4 et 8 minutes a l'immigration. Avec 30 personnes dans chaque file, ca rend le tout long - sans parler du fait qu'avant il y avait eu un controle de securite des bagages a l'entree de l'aeroport, controle qui sera repete, en plus fouille, apres l'immigration (tous nos bagages seront fouilles au compte-goutte), puis au moment de monter dans l'avion, cette fois-ci par le personnel de la compagnie indienne, vraisemblablement flippee par les attentats de Mumbai.


Un peu long, et surtout enervant, d'autant qu'il a fallu se battre comme des diables pour que ces messieurs rajoutent dans la cale : nos chaines a velo, hautement dangereuses (histoire qu'on attache pas un velo a la carlingue de l'avion), et surtout notre scotch blanc, vous savez ce scotch pour les enfants, qui se casse tres facilement et qui ne colle pas.


Oui, car vous comprenez, maintenant, les terroristes sont prets a tout pour detourner des avions avec du scotch et des chaines a velo.... Le delire integral.


Retour en Inde, retour dans la crasse

Nous arrivons a Calcutta dans la soiree, ville que nous n'aurons pas le temps de visiter, mais qui a la reputation d'etre encore plus sale et pauvre que les autres villes indiennes. En comparaison avec le Nepal, les gens ont l'air civilises et gentils. A l'immigration, ils ont meme des ordinateurs, ca fait plaisir.


Retour des negociations

Nous echouons dans un hotel cense etre chic d'apres notre guide, le White Palace. En realite, il est evident que l'hotel avait ete chic, il y a cinquante ans. Le batiment art deco est tres drole, mais le manager est une vraie ordure. Il ne nous regarde pas et ne nous dit meme pas bonjour quand nous arrivons, mais nous annonce rapidement, l'air de s'en foutre, qu'il n'y a plus de chambre a 800 roupies, prix que nous avions negocie, et qui etait deja fort, mais qu'il faudra payer 1000 roupies. Et ca recommence, bienvenue en Inde.


Nous obtenons d'avoir le prix promis, pour decouvrir une chambre tout juste correcte, a cote de la reception et du bruit, plutot sale, avec un matelas dur comme du beton. Nous revenons a la charge pour demander des serviettes, qui nous sont accordees avec reticence, puis, vraiment degoutes, nous lui demandons un rabais. Il s'enerve, et nous dit d'aller nous faire foutre, et qu'il n'a en tout cas pas d'autre chambre disponible.


Nous reprenons nos sacs sur le dos, prets a partir de ce bouge... jusqu'a ce que le manager se souvienne que, ah, oui, en y repensant, il avait peut etre une autre chambre pas reservee, mais qu'elle etait plus chere. Nous la visitons, elle est croquignolette, avec une vraie baignoire (la premiere de tout notre sejour), des petits rideaux rouges, et meme une terrasse art-deco. Re-negociation acharnee pour reduire les prix, avec brandissement de Lonely Planet, menace de leur ecrire, tentatives de depart, reduction express de prix, etc. Finalement, nous obtenons un prix raisonnable, et encore, apres avoir passe une demi-heure a marchander.

Nous foncons dans un supermarche tres sympathique (cherie, regarde, des Kit Kat !), sautons dans la baignoire et repartons le lendemain matin pour un nouvel avion vers l'Asie du Sud-Est. Bien entendu, la machine a carte bleue de l'hotel ne marche plus ce matin-la, alors que nous leur avons fait specifier 12 fois, au telephone et a notre arrivee, s'ils acceptaient la carte bleue (aucun interet de changer des roupies indiennes pour moins de 24 heures). Bien entendu, ils veulent nous faire payer le service de taxi a l'aeroport, gratuit la veille. Nous hurlons et tempetons, la machine remarche, le manager est toujours aussi insupportable, en un rien de temps nous voila dans l'aeroport, direction Bangkok.

Bangkok - Vientiane
L'aeroport de Bangkok est un choc : propre, eclaire, du papier toilette dans les toilettes publiques, maman, voila la civilisation !!! Nous avons deja hate de revenir ici, mais patientons 4 heures dans l'aeroport vide et gigantesque, tres classe architecturalement, d'ailleurs, avant de reprendre notre vol d'apres. Avec deux dollars trouves au fond de ma poche nous achetons de delicieux chocolats, en poussant des petits gemissements orgasmiques : vive l'Occidentalisation !

Nouveau vol : nous commencons a en avoir un peu marre des avions et des demonstrations de securite, d'autant que mon rhume me donne assez mal aux oreilles pendant les descentes. Comme le vol est court, les hotesses de Thai Airways passent en courant, en jettant des plateaux repas tout faits, puis repassent, toujours en courant, avec des theieres pleines de the, vociferant "tea tea tea tea". Effectivement, le repas a peine termine, nous nous posons en Republique Democratique Populaire du Laos. Nous arrivons dans la capitale, Vientiane, vers 22 heures, et tout semble etrangement vide...

1 commentaire:

  1. Bravo pour le marchandage et la lutte perpétuelle: vous êtes devenus des pros.
    que Singapour va vous paraitre propre!
    merci pour ces récits formidables qui doivent vous prendre pas mal de temps mais c'est vraiment bien.
    bisousssss

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