lundi 19 janvier 2009

Good bye Nepal!

10 - 11 janvier. De retour a Kathmandou

Il faut bien avouer que nous avons ete decus par les Nepalais que nous imaginions accueillants et souriants (a l'exclusion des gens, en particulier les petites grands-meres, croisees dans les petits villages traverses lors de nos grandes ballades). Le manque d'education allie aux sommes enormes que depensent les touristes par rapport au niveau de vie local donnent des resultats vraiment tristes. Tres peu d'enfants nous ont en effet lance des Namaste!, mais a la place plutot des "hello chocolate? Hello sweets? Hello roupies?" partout ou nous allions. L'absence evidente de toute classe moyenne parlant un peu anglais ne nous a pas permis de faire des rencontres semblables a celles de l'Inde.

A table!
De l'autre cote de l'echelle sociale, il y a eu l'accueil extraordinaire de la famille de Razeena, qui nous a reconcilie avec les Nepalais. Comme si les buffets gargantuesques de petit-dejeuner le matin ne suffisaient pas, Razeena a tenu a nous offrir deux repas chez elle. Nous n'avons pas mange avec sa famille, car normalement les repas ne sont cuisines et servis qu'au sein de la meme caste, comme en Inde.

La grand-mere et la mere de Razeena respectent encore ces regles de purete, ce qui signifie que le repas n'est pas associe a la convivialite, et qu'on ne mange pas avec des etrangers. Nous avons donc tous les trois deguste de delicieuses specialites nepalaises, cuisinees par le cuisinier de la famille. J'ai aime tous les plats (!), meme si c'etait tres epice, sauf l'etrange soupe sucree/salee/acide/amere, specialite de l'ethnie newar (celle de Razeena), dont meme Charly n'a pas avale plus d'une cuillere!

Mais comme si toute cette gentillesse ne suffisait pas, elle a organise un diner specialement pour nous avec une de ses meilleures amies dont la famille tient un restaurant. Nous avons donc ete convies avec quelques-uns de ses amis a un vrai festin: des serveurs tournaient autour de notre table comme un essaim d'abeilles pour nous proposer des plats toujours differents et delicieux, la palme revenant a celui qui servait de l'alcool de riz avec une theiere a 2m au-dessus de notre verre sans en mettre une seule goutte a cote. Apres 8 mini-entrees differentes, nous avons eu droit a une multitudes de mini-plats de legumes et de viandes pour accompagner le traditionnel riz. Chaque met avait un gout nouveau, tres different de la cuisine indienne. Charly ne savait plus ou donner de la tete et n'avait meme pas le temps de penser a chiper quelque chose dans mon assiette, c'est dire...

Il faut aussi imaginer qu'entre le defile des serveurs et des plats, il y avait des intermedes avec des danseurs et des danseuses executant des danses traditionnelles nepalaises avec beaucoup d'enthousiasme. Ils ont fini par entrainer (plus ou moins par la force) les convives dans leur ronde, je vous laisse vous representer la fabuleuse prestation de Charly!

[PS de Charly : representez-vous aussi les ondulations de mains d'Aglae]

Nous retiendrons aussi de Kathmandou un restaurant hippie tout droit sorti des 70s ou nous a emmene Razeena, les fabuleux donuts au chocolat a moitie prix le soir deniche a Thamel , ce qui a mis en danger nos foies, et les bars tellement occidentaux ou Razeena et ses amis sortent jusqu'a 23h maximum, car le pouvoir exige que tout ferme avant minuit.

Apres l'Inde, test de l'hopital au Nepal
Mes poumons se faisant enfin oublier apres avoir mis 15 jours a guerir, nos estomacs supportant plutot bien la nourriture nepalaise (il faut dire qu'on triche un peu, la cuisine occidentale de certains restos est aussi tres bonne!), c'etait trop beau pour etre vrai... Charly a remarque d'etrange taches noires sur ses mains qui ne partaient pas. Avec son teint d'Anglais qui vire a l'ecrevisse au moindre rayon de soleil, il semblait plus prudent de demander a un specialiste d'identifier ces mysterieuses taches.

Nouvelle expedition a l'hopital donc, facilitee par les contacts de la famille de Razeena, bien plus efficaces pour trouver un dermato competent que l'ambassade de France.
Diagnostic: une simple hyperpigmentation de la peau. Ah... depuis quand il y a des pigments dans la peau de Charly?
Nous esperons ne pas avoir a tester les hopitaux de chaque pays que nous traversons...

Adieu l'Hymalaya!

Nous passons notre dernier jour au Nepal avec Razeena et son petit ami (que je connais bien) a Patan, un faubourg de Kathmandou. Je realise alors que l'Himalaya est parfois visible de la vallee. Nous prenons un cafe sur le toit d'un petit immeuble avec le panorama suivant: a nos pieds des temples rouges et noirs amonceles sur une grande place, au loin Kathmandou qui s'etend comme une flaque, a l'horizon des collines (dont celle du NAMO BOUDDHA sans aucun doute) et la-haut, bien au-dessus de l'horizon, d'imposantes montagnes blanches qui semblent toucher le ciel. Les Alpes, c'est une grosse blague en comparaison!

Un dernier coup d'oeil, car demain c'est le depart pour le Laos et le retour au nomadisme...

1 commentaire:

  1. très bel article: au début ces descriptions de repas nous ouvre l'estomac puis à la fin les tâches noires (!) sur les mains de Charly le resserrent... faut qu'il se mette de l'écran total sur les mains ou qu'il se balade comme Michael Jackson avec des gants et une burka, là c'est le début de 12 cancers et 15 mélanomes. Vous êtes surs que c'était pas le chocolat des donnuts?sans rire Charly tu fais gaffe sinon tu vas devenir noir et le film a déjà été fait par Chatilliez à l'automne dernier.

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