Ah oui, il faut que je vous raconte.
Notre but, c’est de prendre pas mal de transports en commun. En principe, d’y faire des photos, d’y collecter des sons. En Inde, on a pas mal donne, entre le train et le bus, et bien sur nous avons ete encore plus surpris que nous nous y attendions. Bus bondes, trains debordants de monde, odeurs diverses, mais le plus fort, sans hesiter, ce sont les vendeurs.
Il est difficile d’imaginer la meme chose en France, soit, a chaque arret du bus RATP qui vous amene de Versailles a Pantin, un ou plusieurs individus grimpant dans le bus, les bras charges de beignets, de popcorn, de barbe a papa et de bouilloires a the, hurlant a qui mieux mieux pour vendre leur truc.
Le plus drole, c’etait dans le bus de Jaipur a Agra. A un arret quelconque d’une petite ville quelconque se trouvant sur notre trajet, il y a d’abord eu un type qui est venu nous hurler dans les oreilles pour ecouler son stock de graines (peut-etre du mais, nous ne saurons jamais). C’etait habituel donc supportable. Puis deux gamins sont montes et ont hurle « EAU, EAU, qui veut des bouteilles d’eau ? », en hindi, « PANI PANIIIIII ! ». Au moment ou ca commencait a devenir franchement enervant car nous etions fatigues, quelque chose de tres incongru est arrive : uin homme est monte a l’avant du bus, s’est tourne vers tout le monde (nous etions au fond), et s’est mis a parler en continu, tres vite (et l’hindi, ca va deja TRES vite).
Au bout d’un moment difficile, tant tous ces mots s’entrechoquaient, nous avons reussi a comprendre que cet homme etait... un crieur de rue, un charlatan ! Il a montre des petites fioles rouges, a trempe un bout de tissu dans de la salete, a sorti une poudre de ses fioles, tout ca en continuant a jacasser tres vite et tres fort. Finalement il a montre que sa poudre nettoyait toutes les saletes, magique! puis il est passe dans les rangs. Je me suis demande si ce n’etait pas un tour de magie, d’ailleurs, car a un moment donne, il a cache le tissu cense etre sale.
Avec Clara et Aglae, je peux vous dire que ca rigolait sec, surtout quand, a l’arret, suivant, un nouveau type est venu pendant 10 minutes vendre un produit qu’une femme a foutu dans son nez mais que l’homme semblait vouloir appliquer sur les mains... Encore une fois, un bordel assez distrayant quand vous en avez assez du paysage constelle de bouteilles en plastique et de rizieres vert pomme!
Enfin, tout ça ne change pas beaucoup du RER B.
RépondreSupprimer