18 mars
Mine de rien, le bus qui repart vers Lijiang nous ramene assez tot - plus que nous l'avions prevu. Nous avons donc un certain temps devant nous avant notre bus de nuit pour KunMing. Une fois nos bagages recuperes, nous essayons de trouver un cybercafe, toujours pour vous tenir au courant.
Nous nous attendions a la meme furie dans des locaux un peu cradocs qu'au Vietnam. Que nenni ! Meme si les entrees sont souvent glauques, a l'interieur les cybercafes chinois ressemblent a des open-spaces. Des milliers d'ordinateurs, des sieges en cuir (toujours), des systemes complexes (on paie un forfait, genre plusieurs heures a la fois, et on nous rembourse en fonction de combien on a depense, enfin le truc facile a expliquer a quelqu'un qui ne parle pas chinois), un fond musical doux, des ecrans plus larges que les Champs-Elysees, du materiel de folie. Et des prix qui varient enormement, en fonction du cafe, mais dans un cafe, en fonction de la salle qu'on prend (et j'imagine de la puissance des ordinateurs). La-dedans un monde fou, quelle que soit l'heure ou vous venez, et des gens tres calmes : des jeunes surtout, mais pas que des garcons. Ca joue, ca chatte, ca passe des apres-midi et des nuits entieres a glander.
Quant a nous, nous finissons par nous faire comprendre, nous installons devant les plus beaux ordinateurs du monde, et remarquons qu'une jeune femme vient nous servir du the en permanence. C'est gentil, c'est mignon, d'autant que la fille se precipite pour remplir ma tasse des que je l'ai finie. Le probleme, c'est que j'applique toujours la technique "plains ton verre vide, vide ton verre plein" ! En verite, si j'ai un verre rempli de liquide, eau, the ou biere, j'ai tendance a le vider sans trop faire attention, surtout si je suis concentre sur autre chose (ici, les messages a ecrire). Ajoutez a ca une fille qui me remplit des que j'ai fini mon verre, et vous obtenez une situation aberrante, ou je vide une quinzaine de verres de the et vais consequemment aux toilettes 4 fois en une heure a peine.
Passons sur ces details renaux, l'essentiel etant notre enchantement face a ce retour en force de la civilisation depuis notre entree en territoire chinetoque.
Encore ?
Nous decidons de nous faire plaisir en retournant dans ce petit resto tibetain qui nous avait enchante le premier soir. Je tente une galette de pate non cuite de farine de froment et de fromage de yak. J'avais peur d'un gout etrange ; je suis decu par l'absence de saveur de ce qui ressemble a un sandwich au pain.
Le plus drole, dans notre retour dans ce restaurant, mis a part les trognes qu'Aglae fait lorsqu'elle voit arriver son gateau au chocolat, c'est que nous retrouvons une nouvelle fois nos chers Hollandais. Encore eux ? Blagues type "vous nous suivez ou quoi ?", ah ah on se marre bien. Nous parlons peu, n'ayant peut-etre pas grand-chose a se dire, mais ca fait plaisir de les revoir.
En sortant, l'estomac tendu au possible, nous disons adieu a la pagode-ecran-geant de la place des Roues a Aubes, et prenons le bus de nuit pour KunMing. Nous luttons avec peine contre l'odeur de pied immonde qui s'en degage, et regardons jusqu'au bout sur les teles du bus une comedie romantique chinoise a laquelle bien sur nous ne comprenons pas les dialogues piquants. Imopssible d'y echapper par contre, le volume etant semble-t-il coince sur FORT. Pendant que je m'endors doucement, fatigue par toutes ces aventures sportives, je vois dans une brume de film qu'il raconte l'histoire d'un cuisinier chinois qui essaie de faire manger des plats francais a ses compatriotes, a qui toute cette gastronomie donne envie de vomir. Il y a des larmes et des gens qui s'embrassent. Beaucoup de grimaces aussi. Je m'endors... Demain KunMing 2, le Retour !
je confirme: Charles siffle tous ses verres dès qu'ils sont remplis, sauf les biberons de lait en poudre maternisé, mais ça on a arrêté.
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