vendredi 20 février 2009

Siem Reap 2e jour - Angkor malade!

3 fevrier

(Aglaé) Reveil difficile: j'ai tres tres mal a la gorge et a l'oreille, en plus du mal de bide qui me poursuit depuis mon entree au Cambodge. Je me dis que je touche le fond et que surtout je ne vois pas le rapport entre tous ces symptomes. Je reveille Charly. Le monsieur de notre guesthouse nous informe que la clinique conseillee par le Lonely Planet n'existe plus. Sachant qu'il ne faut pas aller dans n'importe quel hosto au Cambodge, ca commence bien! Il nous conseille L'International Royal Hospital.


Nous negocions une moto-taxi car c'est assez loin. Nous arrivons dans un hopital tres grand et tres chic... on se precipite pour nous ouvrir la porte. Nous trouvons ca louche et nous enquerons du prix d'une consultation chez un generaliste. On nous repond avec un grand sourire: 120 dollars!

Je me sens mal, mais pas a ce point la!

Nous finissons par trouver une clinique serieuse a prix plus raisonnable. Le docteur me diagnostique une grosse infection intestinale et une amygdale attaquee par les bacteries qui sont remontees dans ma gorge lors de mes "visites de musees". D'ou la douleur quand je deglutis et la torture a chaque bouchee avalee (meme pour de delicieux pancakes, ce qui est quand meme triste!). Je suis surtout completement deshydratee et a bout de forces. Il me prescrit des antibios, des vitamines et, rassuree, je vais me coucher.

Moral en chute libre...

Depuis notre entree au Cambodge, on ne peut pas dire qu'on ait vraiment eu de la chance, mais etre au fond de mon lit alors que j'ai un pass trois jours pour Angkor et que je n'ai pas reussi a profiter du premier jour, c'est trop! La veille, c'etait la premiere fois du voyage que la fatigue prenait le dessus: d'habitude les vieilles pierres me donnent des ailes, meme en hypoglycémie ou malade! Mais la, les splendides temples sont dehors et moi enfermée dans cette chambre sinistre... C'est rageant.

Charly part raconter nos dernieres aventures au Laos sur internet pendant que j'essaie de me résigner et de dormir.


Il faut sauver le soldat Aglae!

Voyant mon moral atteindre des profondeurs abyssales et que j'ai repris quelques forces en dormant, Charly propose de tenter de sauver cette journee pourrie. Le plan: aller voir un petit temple isole et loin de tous les autres, qui est le plus finement sculpté d'Angkor.

Mais pour réussir la mission, il faut passer par la case marchandage. Le temple est a 37 kilometres de la ville et y aller en tuk-tuk est hors de prix. Nous décidons d'y aller en moto-dop, mais tous les conducteurs nous repondent invariablement: it's sooo faaaaaaaaar! en ayant deja l'air épuise rien qu'en en parlant. Un nous explique meme qu'il est bien là, à attendre sous un arbre, et qu'il ne voit pas pourquoi il bougerait!

La faineantise des habitants de Siam Reap est decidement sans limites... Les explications rationelles comme "mais on vous paie le prix d'une demie-journée pour a peine 2h de travail!" ne pèse pas lourd contre le fameux "but it's sooo faaaaaaaaaar!"

Un jeune conducteur semble prêt a accepter notre offre, mais les plus vieux autour de lui font pression pour qu'il refuse. Je suis à bout de patience: je veux voir des temples, je la conduis s'il le faut leur foutu moto! Excedee, je balance au jeune conducteur qui hesite depuis 15 bonnes minutes que j'en ai ras-le-bol d'attendre plantée au soleil, que je suis malade et que s'il ne veut pas faire de course et bien tant pis pour lui!

Apres plus de 30mn a errer dans les rues et tenter de negocier, je me vois deja retourner me coucher. Mais la miracle... apres 30 mètres de marche, le jeune conducteur de moto s'arrete près de nous (et hors de vue des autres conducteurs) et nous dit le tant attendu: "ok, ok!"

Commence alors un trajet superbe a travers la campagne et la jungle, dans la lumiere déclinante du coucher du soleil. Le conducteur fonce, nous n'avons pas de casques, mais il evite habilement les nids de poules donc nous sommes a peu près rassurés (CMA: nous n'avons aucun doute sur votre forte désapprobation, mais nous n'avions pas d'autre solution!).

Nous atteignons enfin notre but: le Banteay Srei. Ce temple est tout petit, la chaleur est tombee, l'idéal pour une visite breve mais enchanteresse. Le temple est désert, la lumiere splendide et les petites apsaras (danseuses sacrees) de pierre semblent prêtes à se mettre à danser... Des serpents fabuleux à multiples tetes se tortillent au-dessus des portes, des sages meditent dans une flamme le long des colonnes... Je revis!

Le gardien ferme le temple derriere nous et nous rentrons. Nous retrouvons Josh pour le diner, dans un restaurant où on peut nourrir de gros crocodiles vivants dans un bassin. Je ne suis pas d'une grande conversation et j'ai un mal fou à avaler ma nourriture, mais au moins j'ai vu un temple splendide aujourd'hui!

Et puis... ça ira mieux demain!

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