mardi 24 février 2009

Bangkok 1er jour - contrer la lose en douceur

Nous étions tellement épuisés que nous avons dormi comme des loirs dans ce qui illustre le mieux le mot "bouge" depuis le début du voyage. Au lever je tente de dissiper les cauchemars de cafards jaillissant hors du livre de comptes, nous payons la souriante famille qui tient le bouge, et partons à l'assaut de la ville. La rue Khao San, si grouillante, si pétaradante, si protéiforme la nuit, n'a presque plus rien du monstre tonnant et hurlant qu'il était la veille. Il est difficile d'etre autant fasciné par cette atmosphère qui a tout de la gueule de bois du dimanche matin, mais il fait beau et cette gueule de bois-là a le sourire. La ville ressemble à un robot sans piles, aux yeux éteints qui laissent deviner la puissance qui les animait la veille.

Nous sautons dans un tuk-tuk pour rejoindre B. et M., qui nous logent le temps de notre séjour à Bangkok. Khao San est trop éloigné du métro aérien de Bangkok, qui ne dessert que les quartiers d'affaires, aussi nous prenons un petit véhicule jusqu'à la plus proche station de Skytrain. Nous sommes assez surpris de constater que les tuk-tuks d'ici circulent tous au gaz, ce qui fait qu'ils produisent un bruit proprement effarant, à mi-chemin entre la scie sauteuse et le réacteur d'avion (autant dire qu'on a l'impression d'aller un peu plus vite qu'en réalité). La circulation est ici à l'image du pays par rapport à sa région : plus propre, plus soft. Personne ne klaxonne, personne ne double n'importe comment, les règles de circulation sont respectées, il y a des feux rouges,bref : la civilisation.


Condos, piscines et chats fous

Nous arrivons devant le Siam Center, qui est le centre de Bangkok : trois immenses centres commerciaux plus ou moins chics, en plein milieu du coeur financier de la ville. Gigantesques gratte-ciels, autoroutes surélevées, énorme blocs de béton du Skytrain qui chapeautent le tout, plus les nombreuses passerelles pour piétons qui enjambent la route. Un reve d'architecte, ou plutot l'impression de voir les plans d'architecte tous propres, avec les faux passants qui déambulent dans les maquettes. D'autant que le Soleil, de la partie, donne au tout une coloration très optimiste, comme une métropole dont les aspects les plus lisses et les plus modernes seraient tout sauf inquiétants.

Le Skytrain, metro aerien de Bangkok, est certes tres inelegant de loin (on dirait une autoroute de beton qui passe au-dessus de la ville), mais une fois dedans le spectacle est fantastique : toute la ville et ses gratte-ciels nous sont offerts comme sur un plateau, il fait frais (nos sacs a dos commencaient a nous faire suer) et l'ambiance est detendue. La vue est inoubliable.

Arrivee a Phom Phrong, nom improbable et impossible a retenir de notre station. Quelques metres apres notre descente, nous trouvons la ruelle qui mene chez Benjamin, puis la Residence ou il habite (Tippy Court, rien que le nom). La, un gardien dont le sourire semble s'etirer jusqu'aux oreilles nous dit que pas de probleme, nous n'avons qu'a monter. Nous n'avons que le temps d'apercevoir que la classieuse residence comporte une piscine bleutee, et nous voila entres chez Benjamin et Marie.

Deux chats et deux sympathiques personnes nous accueillent. Les etres humains sont Benjamin et sa petite amie Marie, qui se reveleront adorables a chaque fois que nous les verrons. Mais nous les verrons peu, car des notre arrivee ils empoignent leurs sacs a dos et partent vers une reserve naturelle pres de Bangkok. Ils nous laissent donc en compagnie de leur deux chats sans noms, que nous sommes charges de nourrir. Et de surveiller.

J'insiste sur ce dernier point, car ces deux chatons, l'un noir, l'autre blanc tacheté, se révèleront les deux plus grandes terreurs que la félinité ait engendré. Durant nos trois jours sur place, ils n'auront de cesse de se poursuivre, de nous poursuivre, de se rouler dans nos sacs, de renverser les pots de fleurs, et autres betises dont la longue liste est à mon avis loin d'etre achevée. Et bien entendu, comme tous les chats du monde, et peut-etre encore plus en ce qui les concerne, ils sont tellement mignons qu'on leur pardonne tout.

Aeroport mon amour
Quant à l'appartement dans lequel ils vivent, il est tout simplement sublime, aérien, meublé avec gout, etc. Je me jette sur un canapé, leur ordinateur portable sur les genoux, et laisse Aglaé partir de l'appartement. Elle s'en va en effet pour aller chercher Adeline, notre compagnon de voyage pendant une semaine, dont l'avion ne va pas tarder à atterrir. Au lieu des 2 ou 3 petites heures que je m'appretais à passer seul, Aglaé ne reviendra avec Adeline qu'au bout... de 5 heures ! Mésaventures et attentes de bus s'étaient en effet enchainées sans arret, et lorsqu'elles rentrent elles me retrouvent presque incrusté dans le canapé.

La présence d'une nouvelle compagnon de voyage nécessite d'ouvrir un nouveau chapitre, non ? Allez, bonne nuit les petits !On se retrouve au prochain numéro.

4 commentaires:

  1. c'est quoi un/une condo ? le surnom de l'ancienne secrétaire d'état américaine ? un préservatif thailandais ? une insulte aquatique ?

    la bise les loupiots, ou que vous soyiez (thailande, singapour, hong kong, mulhouse)

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  2. AHHHHH, il est drôle aussi mon fils ainé, le brother du voyageur, ahhhhhh, ils sont mignons.

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  3. j'arrive à bangkok samedi à 21h, et repars mardi à 18h.
    pour me joindre appeler nicky au (+33618028985).
    bye

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  4. Merci, merci tout tout plein pour la carte postale arrivée ce matin.Sommes heureux que cela se passe bien..et que le retour vers une "certaine civilisation" aura au moins le mérite de calmer les diverses douleurs de tous genres...Bises d'Evelyne et Ton Phil, les motards....

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