lundi 8 décembre 2008

I would kill for a Strepsil (Madurai et ses temples)







Temples et palais a Madurai...
Ca commence a faire loin, et deja certaines de nos anecdotes, de nos souvenirs, s'effilochent et se perdent dans les meandres de notre rhume.

Notre rhume, parlons-en. Rien de bien inquietant, bien entendu, mais cette sinuso-bronchiolo-truchmuchite que nous trimballons de ville en ville commence a nous porter sur les nerfs. Deja parce que nous dormons mal, du coup, mais surtout parce que le petit Charly avec son echarpe autour du cou par 35 degres, et Aglae laissant derriere elle un flot ininterrompu de mouchoirs et de crachats n'est pas des plus apaisants.

Cote plus, on remarquera que les gens d'ici crachant partout, on ne se gene pas non plus et ca ne gene personne. Cote moins, on remarquera aussi que si le concept du PQ est deja peu connu, celui du mouchoir releve du mystere insondable. Alors les subdivisions Ganesh-Krishna-Vishnou des superbes temples de Madurai, ca ils connaissent, mais alors du papier pour pouvoir etaler son nez qui coule, ca... Et dites, vous, vous auriez pense a prendre des Strepsils en voyage en Inde ?

Les hotels que nous avions tente de joindre a Madurai, depuis Munnar, etaient tous pleins, et la personne qui devait nous loger ne pouvait le faire que le lendemain. Il nous fallut vite trouver un hotel en arrivant depuis le bus, sacrement fatigues et sales apres le long voyage, mais au premier coup tente, a savoir... un des hotels qui nous avait affirme etre plein, nous avons trouve une chambre proprette, a l occidentale, dans un hotel ou, et pour ca vive l'Inde et sa science des metiers inutiles, subsistait encore un garcon d'ascensceur ! UN GARCON D'ASCENSEUR !

Il faut savoir que j'ai tout tente pour echapper a la torture d'avoir a le voir appuyer sur notre etage (monter a pied, courir dans l'ascenseur quand il n'avait pas l'air d'y etre), mais il finissait toujours par s'imposer, arme de son inutilite et d'un sourire fatigue.

Madurai est une ville de pelerinage hindou, ce qui veut dire que la plupart des echoppes y sont vegetariennes (brahmannes et autres sages ne mangent pas de viande). Nous avions peur de mourir de faim, au contraire tout ca est remplace par des crepes croustillantes, les dosa, arrosees de sauces aux mille saveurs et aux dix mille epices ( ahhhh de l'eau!), pour des prix tres abordables.
Je vous en reparlerai plus tard, mais les gens continuent a nous regarder, tout le temps. La plupart du temps avec des sourires, bien entendu. Le seul qui avait l'air de s'en foutre, c'etait l'elephant couvert de peintures complexes au temple du Sri Meenakshi, sorte de ville/temple a l'interieur de Madurai, immense et epoustouflant.

Il y avait aussi un ancien palais arabe, tres seyant, gigantesque et vide, a moitie en travaux de restoration. Des enfants jouaient dans les tas de sable du chantier, c'etait tres etrange.
Le 2e soir, nous avons pour la premiere fois COUCHsurfe (systeme d'hospitalite sur internet, des gens sympas qui vous pretent leur canape ou leur chambre d'amis), sauf que... le type qui nous accueillait dans l'aile guest house de son usine de tri postal (!) n'etait pas la. Il etait en deplacement de travail. A la place, il y avait son meilleur ami, Ousmane, + un "elfe de maison", c est a dire un petit serviteur muet au front recouvert de peintures, qui nous a force a manger des plats delicieux. L'hote de remplacement, Ousmane, gentil alcoolique dont le but dans la vie etait clairement de boire et de faire la fete (mais, tout musulman qu'il etait, il n'en parlait pas a ses parents). Sa conversation etait limitee, il n'en etait pas moins agreable.
Au depart le lendemain matin, notre veritable hote, rentre dans la nuit, n'etait pas encore leve. Notre elfe de maison nous a encore gave de the et de galettes de riw, puis nous sommes reparti prendre notre train.

Eh oui, un train. Les mythiques trains indiens...

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