vendredi 3 juillet 2009

Avant de passer 4 jours dans le train

Aglaé jouant dans les couvertures léopard de notre hôtel

Irkoutsk le 10 mai

Impossible de vraiment se lasser des maisons sibériennes en bois sculpté. Les peintures vives appliquées sur leurs façades contredisent toute impression caricaturale qu'on peut avoir d'une Sibérie grise et froide.


Le véritable choc du jour coïncide avec notre première visite d'une église orthodoxe. A l'intérieur, pas de longue travée, mais une petite salle carrée, bien plus petite que l'extérieur de l'église ne pouvait laisser croire. Des milliers d'icônes que des croyants passent leur temps à embrasser couvrent littéralement les murs. On voit des filles de pauvres moujiks russes s'arrêter devant chaque icône pour laisser un baiser mouillé sur la vitre qui les protègent.



Nous nous laissons aller à la visite calme de cette ville pas énervée, et nous arrêtons à nouveau dans un sympathique restaurant fin de siècle, devant l'opéra d'Irkoutsk. On sent partout la distance avec Moscou, une ambiance de poussière en train de retomber qui calme les nerfs et repose l'esprit. Une statue de Lénine semble avoir été oubliée dans un coin.


Courses titanesques pré-transsib' où nous sommes encore suivis la plupart du temps par un vigile patibulaire : nous achetons un nombre faramineux de nouilles instantanées pour survivre dans le train. Après avoir vidé le supermarché, direction la belle gare d'Irkoutsk. A l'intérieur, une certaine attente, il y a des familles partout, assises sur des valises à la taille formidable. Nous n'avons qu'une seule crainte : se retrouver dans nos cabines avec de tels paquets qui nous empêcheraient de caser nos sacs quelque part.
la gare d'Irkoutsk

J'observe le grand panneau récapitulatif des horaires des trains. C'est tout juste à la portée d'un Polytechniciens. Dans un déluge d'horaires, d'abréviations, de noms de ville, le panneau prend tout un pan de mur, faisant à peu près 10 mètres sur 4. Bien entendu, les horaires des départs d'Irkoutsk correspondent à l'heure de Moscou. Toutes les horloges de la gare donnent d'ailleurs cette fameuse heure de Moscou qui n'a aucun sens ici où le décalage est de 5h.

En attrapant notre train de "midi" à 17h, nous partons d'Irkutsk surpris enchantés de notre premier contact avec la Russie.

3 commentaires:

  1. Eh bien, alors... Et le voyage en train ??

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  2. J'ai lu en trois jours l'intégralité du blog que je n'avais pas eu l'occasion de suivre en temps réel.

    C'est passionnant, il y aurait énormément de choses à dire tant sur le fond que sur la forme. Je me réjouis d'avance de pouvoir en discuter avec vous à mon retour à Paris.

    En attendant, je crois qu'il manque la fin de l'histoire. C'est dommage.

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